Il est d'usage de comptabiliser les débits d'air en
Normal mètre cube par heure m³(n) anciennement noté
Nm³/h.
1 m³(n) est le débit volumique de 1 m3 d'air sous une
température de 0°C et sous une pression atmosphérique
de 10130 pascals. La masse volumique dans ces conditions est
de 1,293 kg/m3.
On trouve aussi la notion d'air libre qui correspond au volume
d'air pris sous une pression de 1 bar absolu et sous une température
de 20°C. La masse volumique dans ces conditions est de 1,20
kg/m3.
DIMENSIONNEMENT RÉSEAUX DE DISTRIBUTION D'AIR
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Un compresseur ne devrait pas si possible fonctionner
plus de 75% du temps de travail (ex. 45 minutes sur 60 minutes).
Il est recommandé de surdimensionner le réseau. Ceci
augmente le coût de d'installation mais les réductions
de chutes de pression dans le réseau réduiront le
coût de fonctionnement de l'installation.
Dans la pratique on admet dans les tuyauteries d'air comprimé
des vitesses de l'ordre de 5 à 20 m/s. Une vitesse d'air
limitée à 7 m/s dans les installations courantes est
raisonnable et permet ainsi de réduire les consommations
d'énergie.
La chute de pression ne devrait pas si possible excéder
0,2 bar. Une autre méthode couramment utilisée dans
la pratique est de se limiter à une chute de pression de
5% (10% tout au plus)
Exemple de calcul avec le programme PdcAirComprimé
Les pertes de pressions des circuits sont en fonction des pressions
nécessaires (pression effectives Pe en bars), avec valeurs
considérées économiques :
- 1 < Pe < 5 bar = 2 à 5 % de Pe
- 5 < Pe < 10 bar = 5 à 10 % de Pe
- 10 < Pe < 20 bar = 10 à 20 % de Pe
Les pertes de pression par m sont en fonction des longueurs de
circuit (L en mètres) :
- 100 m < L < 1000 m = 0,5 à 1 mbar/m
- 1000 m < L < 2000 m = 0,1 à 0,5 mbar/m
MISE EN OEUVRE DU RESEAU DE DISTRIBUTION D'AIR
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Pour assurer un débit dair suffisant dans ce type
de réseau, il est préférable de placer les
équipements et outils nécessitant une plus forte consommation
d'air le plus près du compresseur. Ainsi, l'outil nécessitant
le débit d'air le plus important sera situé près
du compresseur et l'outil au débit restreint ou occasionnel,
le plus loin du compresseur.
Le réseau en boucle fermée permet l'approvisionnement
stable en air comprimé à un poste de travail ou à
un équipement pneumatique par plusieurs chemins à
la fois.
Une conduite d'air comprimé s'installe toujours en hauteur,
non seulement pour des raisons d'encombrement, mais surtout pour
éviter l'engorgement des tuyaux par de l'eau de condensation.
Les dérivations en partance de la boucle ou de la canalisation
principale doivent d'abord partir vers le haut, puis descendre.
L'eau de condensation reste ainsi dans la boucle et sera évacuée
par les purgeurs.
Le circuit doit présenter une légère pente
(1 à 2%, 7 mm/m minimum) dans le sens d'écoulement
de l'air pour permettre l'écoulement de l'eau de condensation
Utilisez de préférence des canalisations en acier
carbone, acier galvanisé, cuivre, acier inoxydable ou l'aluminium
anodisé.
N'utilisez pas si possible le PVC. Le PVC est facile à mettre
en uvre, mais ne permet pas à l'air chaud de se refroidir
assez rapidement pour permettre la condensation d'eau dans l'air
comprimé. En outre, en cas de défaillance du régulateur
de pression du compresseur, si la pression à l'intérieur
de la canalisation devait aller au-dessus de la pression admissible,
le réseau en PVC ne va pas simplement se fendre, mais éclater
réellement, produisant des projectiles qui pourront endommager
les lieux et blesser les personnes
Prévoir à intervalles réguliers des robinets
de fermeture pour pouvoir isoler une partie du circuit (travaux
d'extension, réparations).
Évitez d'installer des prises d'air multiple sur la même
descente de réseau. Utilisez de préférence
une descente de réseau d'air pour chaque utilisateur.
Prévoir des purgeurs au(x) point(s) bas.
Évitez les raccords et coudes non indispensables, ils provoquent
des pertes de débit et de pression
Prévoir les éléments de traitement d'air le
plus près possible des utilisateurs (détendeurs, filtres,
huileurs)
A l'extrémité de partie droite et à chaque
point bas, on placera un point de purge (piquage avec purgeur automatique)
Si au droit d'une purge, l'air comprimé circule à
une vitesse supérieure à 10m/s, une bouteille de purge
sera confectionnée avec vidange par le bas.
Les purges peuvent être manuelles ou automatique.
Le réservoir d'air est installé directement en aval
des compresseurs pour recevoir l'air comprimé produit, amortissant
de ce fait les fluctuations sur le débit d'air. La plupart
du temps il est également destiné pour servir de réservoir
tampon sur le réseau d'air primaire, et aidant de ce fait
à refroidir l'air comprimé et à la séparation
des condensats avant qu'il soit distribué en aval. Dans les
groupes importants de production d'air comprimé un aftercoller
incorporant un séparateur d'humidité sera installé
entre le compresseur et le réservoir tampon de sorte qu'une
grande partie des condensats soient éliminés avant
que l'air entre dans le réservoir. La taille du réservoir
est établie par le débit de l'air comprimé
consommé et de la production d'air par le compresseur.
Le réservoir de stockage d'air tend à isoler le compresseur
des cycles courts dus aux peaks de demande, et dans le cas des compresseurs
à pistons, amorti les fluctuations sur la distribution d'air
provoquées par des débits de décharge des cylindres
du compresseur d'air sur le réseau.
Le raccordement du réservoir au compresseur doit être
réalisé par des canalisations flexibles ou munis d'antivibratoires
efficaces.
Les réservoirs d'air devraient être installés
à l'extérieur (de préférence dans les
zones non ensoleillées). Ceci contribue à un meilleur
refroidissement de l'air comprimé et donc à une meilleure
séparation des condensateurs, tout en évitant la surchauffe
d'un espace fermés qui pourrait être trop petit. Une
bonne ventilation doit être fournie si le réservoir
est installé à l'intérieur du bâtiment.
Plus vous consommez de l'air comprimé sur un court laps
de temps, plus vous avez intérêt à choisir un
réservoir de plus grande contenance qui servira de tampon
pour éviter un nombre élevé de démarrages
(le nombre de démarrages maximum est de 4 à 20 fois
par heure selon la puissance moteur. Si ce nombre est plus important
vous devez envisager un plus grand réservoir, ou un compresseur
de plus forte puissance).
La relation suivante permet de calculer ce volume :
V (volume du ballon) = (Qr x TO) / Delta P
En première approximation, l'évaluation du volume
du réservoir (V) en mètre cube est égale au
débit nominal du compresseur (Qn) en m3/minute. (V en m3
= Qn en m3/mn)
Les fabricants respectent généralement les règles
suivantes :
- réservoir de 200 à 300 l pour les compresseurs
de 2 à 4 ch
- réservoir de 400 à 500 l pour les compresseurs
de 5,5 à 12 ch
Plus la différence de pression entre l'enclenchement et
l'arrêt du compresseur d'air est grande et plus le volume
du réservoir est petit.
Nombre de démarrages maximum généralement
acceptés :
- Moteur < 7,5 kW - 15 coupures tout au plus par heure
- Moteur < 30 kW - 10 coupures tout au plus par heure
- Moteur < 110 kW - 8 coupures tout au plus par heure
- Moteur < 250 kW - 4 coupures tout au plus par heure
Si le produit : Volume réservoir (en litres) * Pression
(en bar) est > ou = à 80, le réservoir doit
être soumis au Service des Mines (arrêté
du 24.03.1978 modifié)
Dans la plupart des applications industrielles, la pression nécessaire
pour alimenter les différents équipements pneumatiques
se situe aux environs de 100 psi (6,9 bars ou 690 kPa).
- Pour les machines pneumatiques (perceuses, ponceuse, etc.)
- Pour les circuits de mesure et de régulation
- Pour le transport pneumatique
- Pour les commandes pneumatiques en régulation
Augmenter la pression de 1,4 bar au compresseur coûte 10%
plus cher en coût de fonctionnement
Une réduction de 0,14 bar d'un système d'air comprimé
à 7 bar économise de 1% en consommation d'énergie
du compresseur.
Régulateur de pression
Les régulateurs de pression est d'abaisser et de maintenir
une valeur constante indépendamment de la pression du réseau
et du débit d'air.
C'est le cas des meuleuse dont la charge peut varier mais dont
la vitesse doit rester à peut près constante, cela
peut être également le cas des presses de maintien
dont la force appliquée à l'objet maintenu doit être
constante.
Vous devez totaliser la consommation des outils alimentés
en air comprimé et qui doivent fonctionner en même
temps.
Débits instantanés
Le coefficient de simultanéité est facultatif.
Il permet par exemple dans le cas ou plusieurs appareils sont
à alimenter on peut considérer que tous ces appareils
ne fonctionnent pas obligatoirement en même temps.
Le programme dispose d'un menu déroulant permettant
de sélectionner un coefficient de simultanéité
le cas échéant :
- Coefficient standard = 2 + ((x -2) * 0,5)
- Coefficient N°1 = y * 2
- Coefficient N°2 = y * 1,5
- y = Coefficient de simultanéité à appliquer
sur le débit de base.
- x = Nombre d'appareils installés.
En outre le programme permet l'adoption de différentes
combinaisons possibles :
- (imputation du cumul débit de base) * (coefficient
de simultanéité)
- (Imputation du débit unitaire de base) * (nombre
d'appareils)
- (Imputation du débit unitaire de base) * (nombre
d'appareils) * (coefficient de simultanéité)
Il y a généralement 3 types de compresseurs
qui sont proposés sur le marché :
- Les compresseurs à piston (plage de débits
10 à 500 m³(n)/h, prix d'achat modéré,
technologie fiable - bruyant, vibrations, couple démarrage
élevé)
- Les compresseurs à palettes (plage de débits
200 à 700 m³(n)/h, prix élevé -
rendement élevé > 90%, bas niveau sonore,
peu de vibrations)
- Les compresseurs à vis (plage 100 à 100 m3/h,
prix élevé, sifflement parfois gênant
- pression et rendement élevé, bas niveau sonore,
peu de vibrations, hautes pressions de sortie)
L'air aspiré doit être aussi froid que possible, pour
obtenir un rendement maximum de la machine. L'air doit être
capté à l'extérieur du local contenant le compresseur.
Pour chaque écart de 5,5°C de changement de température
sur l'amenée d'air affecte l'efficacité au de 1%.
Plus la température est faible et plus l'efficacité
est élevée, un écart différentiel de
température de 11°C entre l'intérieur et l'extérieur
va accroître de 2% l'efficacité du compresseur.
La chaleur dégagée par un compresseur est importante,
et le local dans lequel il est installé doit être correctement
ventilé.
Des bouches d'aération (au moins deux), aussi éloignées
que possible l'une de l'autre, en partie basse pour l'entrée
et en partie haute pour la sortie, doivent être prévues.
Pour maintenir au maximum une élévation de 5,5 °C
de la température ambiante dans le local ou est installé
le compresseur, pour chaque tranche de 10 CV (CV = 736 W) de la
capacité du compresseur, vous devez extraire 1500 m3/h.
Employez si nécessaire des échangeurs de chaleur
pour refroidir l'entrée d'air au compresseur (Installations
industrielles)
Le taux de compression est exprimé par la pression de distribution
d'air. Les compresseurs devraient être installés dans
une salle séparée. Un soin spécial est exigé
pour s'assurer que les compresseurs puisent l'air dans les zones
non ensoleillées, mais il faut avant tout s'assurer que l'air
est sec et sans poussière.
Utiliser l'air comprimé comme source d'énergie est
neuf fois plus chère que l'usage de l'électricité.
Les compresseurs dégagent beaucoup de chaleur, Cette énergie
calorifique peut être employée efficacement dans des
installations telles que le chauffage ou les systèmes de
ventilation.
Quand l'air est compressé, il se réchauffe et l'énergie
dans cette chaleur est perdue. Dans le processus compression / refoidissement,
les ratios sont en général :
1 bar absolu ---> travail 0 KJ/kg d'air
2 bar absolu ---> travail 16,3 KJ/kg d'air
5 bar absolu ---> travail 68,3 KJ/kg d'air
10 bar absolu ---> travail 118,4 KJ/kg d'air
20 bar absolu ---> travail 172,7 KJ/kg d'air
50 bar absolu ---> travail 247,5 KJ/kg d'air
La consommation énergétique d'un compresseur dépend
de la pression de refoulement ainsi que du rendement de la machine.
Le tableau ci-dessous donne une évaluation de la consommation
énergétique des compresseurs commerciaux exprimée
en kWh/Nm3 avec pression au refoulement en bar effectif
Type de compresseur |
7 bar |
10 bar |
13 bar |
- à piston sec |
0,17 |
|
0,2 |
- à spirales non lub |
0,15 |
0,25 |
|
- à vis |
0,11 |
0,13 |
0,16 |
- lobes |
0,13 |
|
|
Il existe de nombreux procédés pour que cette chaleur
perdue soit utilisée dans des processus industriels. On peut
considérer que 80% à 95% de l'énergie fournie
au compresseur est récupérable sous forme de chaleur.
Dans le cas d'un refroidissement par eau, celle-ci peut atteindre
une température de 95°C. L'eau est refroidie au travers
d'une tour atmosphérique.
Cette chaleur disponible peut être utilisée pour compléter
le chauffage des locaux ou pour le préchauffage de la production
d'eau chaude.
La récupération de chaleur par air implique simplement
l'utilisation de réseaux de gaines permettant de détourner
le rejet d'air directement vers les espaces des locaux à
chauffer et dans le cas contraire à le renvoyer vers l'extérieur
quand le chauffage n'est pas nécessaire.
Dans le cas de groupe refroidi par l'eau, la récupération
de la chaleur est moins pertinente et plus coûteuse mais devrait
être évaluée pour des compresseurs de plus de
125 CV.
Avec le programme de calcul PdcAirComprimé, il y
a un module de calcul complémentaire qui vous permet à
partir d'une pression réseau à créer et du
débit, d'estimer la puissance motorisée du groupe
de surpression par calcul effectué sur la transformation
adiabatique (travail effectué par compression sur le gaz)
Par exemple pour un débit d'air sec de 100 m³(n)/h
avec la mise en pression à 7 bar relatif, l'énergie
utile absorbée sera de 9,494 kWh.
C'est cette énergie qui sera à évacuer en
considérant que le groupe de surpression fonctionnera à
pleine puissance pendant 1 heure. Une partie de cette énergie
sera évacuée par les condensats, une autre partie
par le réseau de distribution d'air comprimé et environ
70 à 85% de la partie restante à évacuer du
local.
La consommation réelle d'énergie électrique
sera de 13,08 kWh. C'est cette valeur qui sera utilisée si
l'on veut effectuer un bilan annuel de consommation d'énergie
électrique.
Cela est bien entendu q'une évaluation (les rendements des
groupes de surpression d'air varient selon les fabricants), mais
ces données seront très utiles lors d'un avant projet
ou d'une estimation de prix notamment sur le coût de l'installation
électrique et de l'équipement de l'évacuation
de chaleur (installation de ventilation ou de climatisation)
Un mètre d'air cube d'air comprimé est seulement
capable de tenir la même quantité de vapeur d'eau qu'un
mètre cube d'air à la pression atmosphérique
L'air atmosphérique pris par le compresseur contient toujours
une proportion d'humidité sous forme de vapeur d'eau. Plus
la température de l'air est élevée et plus
la quantité de vapeur d'eau contenue dans l'air peut être
élevée. Si le point de saturation est de 100% en HR,
l'humidité se transforme sous forme de gouttelettes.
Les filtrations généralement rencontrées,
sont :
- Les filtrations normales = 10 à 1000 µ
- Les micros filtrations = 0,
3 à 10 µ (filtre MICROCOSPIQUE)
- Les ultrafiltrations - 0,001 à 0,3µ (filtre SUBMICRONIQUE)
1/ -Particules solides atmosphériques Les filtres d'aspiration
des compresseurs sont généralement conçus pour
retenir des particules allant jusqu'à 5µ
2/ -Les aérosols liquides pouvant être constitués
d'hydrocarbures, brouillards d'acide avec une taille allant jusqu'à
0,1 µ
3/ - Les aérosols d'huile et vapeurs d'huile : 90% sont composés
d'aérosols de taille comprise entre 0,01 et 0,8µ
4/ - Les bactéries : concerne l'air alimentaire, leur taille
est comprise entre 0,3 et 10µ
5/ - Vapeur d'eau et eau de condensation :
Dernière mise à jour :
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