Le plancher chauffant/rafraîchissant
convient à tous les types de constructions neuves et
de rénovation lourde. Il assure un confort thermique
absolu dans l'habitat collectif ou individuel, les bâtiments
de grand volume, le secteur tertiaire ou les collectivités
(crèches, écoles, gymnases...)
Le système, intégré dans une dalle flottante,
est constitué :
- d'un isolant thermo-acoustique (guide tubes),
- de tubes en matériaux de synthèse,
- de collecteurs/organes de réglage pour la régulation
et le confort,
- d'une dalle flottante en béton (béton ou
chape d'enrobage) ou d'une chape en mortier de ciment ou à
base d'anhydrite (chape anhydrite).
Les caractéristiques physiques d'un plancher
réversible
Chauffage et rafraîchissement ont un dénominateur
commun : la prédominance du flux de rayonnement sur le
flux de convection liée à l’importance de
la surface d’échange que constitue le sol.
L'échange thermique entre un plancher et le local lui-même
caractérise la puissance d'émission en mode chauffage
ou d'absorption en mode rafraîchissement. Cette puissance,
exprimée en W/m2, est égale au produit de deux
valeurs :
- l'écart de température entre la surface du
sol et l'ambiance de la pièce ;
- un coefficient qui caractérise la structure du plancher
appelé coefficient surfacique d'échange (hi).
Les coefficient surfacique d'échange (hi) sont en moyenne
de :
- 11,6 W/m2.°C en mode chauffage pour les plancher chauffant
- 7 W/m2.°C en mode rafraîchissement pour les plancher.
- 10 W/m2.°C pour les murs chauffants
- 9 W/m2.°C pour les murs rafraîchissant
Ceci implique une première limitation physique de l'émission
ou de l'absorption possible.
Par exemple, pour une installation dont la température
de sol est de 28 °C et la température ambiante de
18 °C, le flux maximum d'émission de chaleur sera
de 10 x 11,6 = 116 W/m2.
En mode rafraîchissement, si la température ambiante
est de 25 °Cet la température de sol de 20 °C,
l'absorption possible de chaleur sera de 5 x 7 = 35 W/m2.
En moyenne, la fonction rafraîchissement permet d'obtenir
une baisse de la température d'ambiance de l'ordre de
2 à 3 degrés.
Coefficient d'émission surfacique |
Résistance thermique haute Rth (en m²/KW)
Coefficient d'échange superficiel (environ 6,5 W/m2/°C
en moyenne contre 12,2 W/m2/°C pour le chauffage).
La résistance thermique du revêtement de sol,
y compris l'isolation phonique éventuelle située
au-dessus du tube, ne doit pas dépasser 0,15 m².K/W.
(Extrait du DTU 65)
La nature du revêtement de sol influe sur la puissance
thermique émise par le plancher. Cette prescription a
pour but de favoriser l'émission haute du plancher.
La nature, le type et la résistance thermique du revêtement
de sol sont indiqués dans les Documents Particuliers
du marché. En l'absence de précisions sur ces
données, les calculs sont faits avec la valeur de 0,15
m².K/W.
Dans le temps l'aménagement des pièces varie,
donc il y à lieu de prendre en compte ces possible changements.
Par exemple, au moment de la construction le choix du revêtement
se porte sur un sol PVC mais par la suite on décide de
remplacer ce revêtement par de la moquette de 10mm. La
Rth n'étant pas la même les émissions hautes
du plancher chauffant seront inférieures et le risque
sera de ne plus avoir la température voulue dans la pièce.
Si on ne tient pas compte de ce fait possible lors de la pose
du plancher chauffant, il n'y aura pas d'autre alternative que
d'augmenter la température du fluide ce qui aura pour
conséquence de déséquilibrer le reste de
l'installation et d'augmenter la température superficielle
du sol. Par conséquent il est recommandé de prendre
en compte la résistance de ce revêtement futur
pour palier à ce risque. Toutes les pièces ne
sont pas concernées comme par exemple la cuisine où
il est très rare de poser un tapis de grand format ou
de mettre de la moquette.
Pour compenser ce supplément de puissance en attendant
le revêtement futur une correction sera effectuée
à l'aide des vannes de réglages situées
sur les collecteurs.
Résistances thermiques des différents
matériaux en revêtement de sol
Tous les revêtements de sol sont possibles... à
la condition que leur résistance à la chaleur
demeure raisonnable ! La question ne se pose pas pour le marbre,
le carrelage (collé ou scellé) ou les revêtements
synthétiques, faiblement résistants. Elle peut
se poser pour le parquet et la moquette. La limite est fixée
à une valeur maximale de 0,15 m² k/W pour le chauffage
seul et de 0,09 m² k/W pour la double fonction chauffage
/ rafraîchissement (laquelle exclut aussi, par principe,
le recours au parquet flottant).
Matériaux |
Résistance thermique haute m2.°C/W |
Tapis d'épaisseur 10 mm |
0,15 |
Tapis d'épaisseur 8 mm |
0,12 |
Tapis d'épaisseur 6 mm |
0,09 |
Tapis d'épaisseur 4 mm |
0,06 |
Carrelage 5 mm |
0,005 |
Carrelage 10 mm |
0,008 |
Carrelage 20 mm |
0,017 |
Dalles PVC, revêtement plastique |
0,025 |
Moquette standard 5 mm |
0,080 |
Moquette épaisse 10 mm |
0,150 |
Parquet chêne, hêtre épais 2cm |
0,086 |
Parquet chêne, hêtre épais 1cm |
0,043 |
Parquet résineux épais 2cm |
0,133 |
Parquet résineux épais 1cm |
0,066 |
Revêtement
P.V.C. 5mm, nu |
0,025 |
Revêtement
P.V.C. 5mm, avec tapis 10mm |
0,175 |
Revêtement
P.V.C. 5mm, avec tapis 8 mm |
0,145 |
Revêtement
P.V.C. 5mm, avec tapis 6 mm |
0,115 |
Revêtement
P.V.C. 5mm, avec tapis 4mm |
0,085 |
Revêtement
marbre 20mm, nu |
0,01 |
Revêtement
marbre 20mm, avec tapis 10 mm |
0,16 |
Revêtement
marbre 20mm, avec tapis 8 mm |
0,13 |
Revêtement
marbre 20mm, avec tapis 6 mm |
0,10 |
Revêtement
marbre 20mm, avec tapis 4 mm |
0,07 |
Sont jugés incompatibles avec un plancher chauffant
: les parquets flottants, les parquets contrecollés,
les revêtements de sols stratifiés flottants eux
aussi, le marbre, les pierres naturelles sujettes aux tâches
dues à la présence d'humidité, les moquettes
et les dalles amovibles à envers de bitume.
N'importe quelle finition en pierre, béton, pierre normale,
céramique, tuiles de carrière, ardoise, permet
l'excellent transfert thermique.
IMPORTANT : assurer en collant au béton ou screed, cela
le béton ou screed est sec et toute l'humidité
est enlevée – le chauffage devrait avoir couru
pendant une période soutenue d'assurer le concret/screed
est sèche, ne fait pas ceci, pourrait causer la condensation
sur le dessous du plancher et du "bouillonnement"
consécutif ou de delaminating.
Tapis (assise y compris) ne devrait pas excéder 12mm,
ceci peut être étendu directement sur le plancher
de chipboard de 19mm, si en utilisant un système suspendue,
de bois de construction de poutrelle ou directement dessus au
plancher en béton.
Le tapis peut être alors étendu lâchement,
tendu ou même collé au plancher, une fois collé,
la chaleur dégagée est plus élevée.
Plancher de bois dur ou stratifie
Le bon contact est essentiel, évitant des lacunes d'air.
La teneur en humidité du bois dur ne doit pas excéder
10%
Toute l'épaisseur ne devrait pas excéder 22 millimètres.
Il faut s'assurer que le béton est sec et que l'humidité
a été retirée avant avant la mise en oeuvre
du plancher bois. Le fait que l'humidité n'a pas été
retirée peut s'avéré que la condensation
fasse gonfler le bois.
Types de plancher chauffant ou rafraîchissant |
Actuellement on trouve sur le marché divers types qui
ont chacun leurs caractéristiques en matière de
fonctionnement et de pose :
- Procédé ou Système humide : le tuyau
de chauffage est entièrement noyé dans la chape
avec armature en treillis soudé, et celle-ci repose
sur une couche d'isolation thermique.
- Procédé ou Système sec : les tuyaux
de chauffage se trouvent dans l'isolation de sorte que la
chape doit avoir une épaisseur supplémentaire
de 5 cm seulement. C'est la solution la plus utilisée
dans les bâtiments en rénovation. L'émission
de chaleur présente cependant plus de difficultés
(-15%).
- Procédé ou Système semi-sec : les tuyaux
sont posés sur des panneaux d'isolation spécialement
étudiés et sont partiellement noyés dans
la chape. L'émission de chaleur n'est que légèrement
inférieure par rapport au système humide (-5%).
Dalle flottante en béton (béton
ou chape d'enrobage) |
L'exécution des dalles flottantes impose des bétons
dosés à 350 kg minimum de ciment par m3 de béton,
utilisant des agrégats naturels (sable et gravillons)
dont la granulométrie ne dépasse pas 16 mm.
La conductivité thermique du béton utilisé
doit être supérieure à 1 W/m.k.
L'emploi d'adjuvants peut faciliter la mise en oeuvre en améliorant
la plasticité et la maniabilité du béton
ou encore augmenter la résistance initiale.
La dalle d'enrobage ne doit pas présenter une trop forte
inertie thermique, c'est-à-dire une masse surfacique
trop lourde : la masse comptée au dessus de l'isolant
(y compris la masse du revêtement de sol) doit être
inférieure à 160 kg/m² de plancher.
Les types de chape les plus couramment utilisées sont
:
La chape liquide à base anhydrite.
La chape liquide est un produit très efficace car il
permet un enrobage total du tuyau et donc une transmission thermique
de grande qualité. Seul inconvénient, son prix.
Les chapes à base anhydrite sont couvertes par des
avis techniques. Se reporter à ceux-ci pour effectuer
une réalisation conforme.
Ces chapes liquides sont auto-nivelantes et ne nécessitent
pas de quadrillage anti-retrait.
La masse sèche de ces chapes finies est de l’ordre
de 15 kg/m2 par centimètre d'épaisseur.
La chape dite traditionnelle.
La chape traditionnelle est un mortier de sable assez fin
et de ciment. Pour un plancher chauffant il faut y incorporer
un produit plastifiant et fluidifiant appelé adjuvant.
Le dosage est d'un litre de produit pour 100 kg de ciment. 1
bidon de 25 litres suffit pour une surface de 110 m² avec
une épaisseur de chape de 65 mm.
Une épaisseur de chape de 3 cm minimum au dessus des
tuyaux est obligatoire, 4 cm est une épaisseur idéale.
Pour la chape traditionnelle, un treillis de maintien doit être
mis dans celle-ci car le treillis servant de support aux tuyaux
ne peut servir à cet effet, il est possible d'utiliser
un fibrage anti-retrait qui lui doit être incorporé
dans le mortier au moment du mélange dans la bétonnière.
Quadrillage anti-retrait.
Il a pour but d’éviter la formation des fissures
résultant du retrait du béton durant sa prise
et son durcissement. Il est obligatoire (DTU 65.8 - § 4,111)
et constitué par un treillis léger métallique
de masse maximale 650 g/m, par exemple treillis soudé
en maille de 50 x 50 mm et fils de 1,4 x 1,8 mm).
Il sera placé le plus près possible de la surface
finie de la dalle qu’il doit protéger et de toute
façon au-dessus du plan des tubes.
Le quadrillage anti-retrait n’est pas une armature.
Isolants thermiques
Les isolants utilisés ordinairement dans ce système
de plancher sont, soit le Polystyrène expansé,
le polystyrène extrudé et la mousse de polyuréthane
(4 cm généralement sur terre-plein ou cave). La
plupart des fabricants proposent le polystyrène expansé
même si la mousse de polyuréthanne a une conductivité
thermique inférieure.
L'isolant périphérique désolidarise la
dalle flottante des structures verticales du local chauffé.
Un plancher chauffant basse température est un émetteur
de chaleur constitué de tubes dans lesquels circule un
liquide restituant la chaleur aux pièces à chauffer.
Intégré à une chape de béton,
il est dimensionné pour que sa température de
surface reste modéré. Un plancher chauffant peut
aussi assurer le rafraîchissement d'une habitation, on
parle alors de plancher chauffant-rafraîchissant.
L'inertie du plancher est directement liée à
l'épaisseur de la chape recouvrant les tubes chauffants.
C'est pourquoi la chape mince fibrée, dont l'épaisseur
minimum est de 35 mm (contre 60 mm pour la chape classique)
et dont la conductivité est améliorée par
l'incorporation d'une armature en fibres métalliques.
Avec cette chape mince, l'inertie du plancher est divisée
par deux tandis que la performance énergétique
est améliorée (moins 3 à 4°C sur la
température de l'eau de chauffage).
Le système se compose d'un ensemble d'éléments
devant être appliqués sur un plancher porteur.
Voir le schéma type d'un plancher chauffant.
NOTE : la distance entre la génératrice supérieure
du tube ou du fourreau et la surface de la forme ou du plancher
ne doit pas être inférieure à 20mm.
Capacité d'émission et chauffage d'appoint
La température superficielle maximale de surface des
sols finis préconisé par le DTU 65.8 dans les
bâtiments d'habitation, de bureaux ou recevant du public
est de 28°C pour une zone d'occupation.
Pour respecter cette température limite de 28 °C,
on peut être amené, dans certains endroits où
la densité de tubes est importante (couloirs, etc.),
à limiter l'émission de ceux-ci. Ceci peut être
réalisé par gainage d'une partie de ces tubes.
Dans l'habitation courante, un sol chauffant peut émettre
jusqu'à environ 100 W/m2 (émission haute du plancher
chauffant) pour respecter les 28°C en surface de sol (maxi
30°C pour les murs chauffants)
Le coefficient de transmission superficielle est de 11,6°C
W/m²K (qui n'est pas une constante car dépendant
de plusieurs paramètres mais qui constitue la meilleure
approximation possible) .
On obtient la température de surface de sol de la manière
suivante :
- Tsurf = Température de surface de sol
- Ti = Température intérieure du local
- Pw = Puissance en Watt par m2
Si la Tsurf dépasse 28°C il y a lieu de prendre
une Tm inférieure et si l'émission haute à
ce moment là ne suffit pas, il faudra éventuellement
revoir le type de revêtement de façon à
avoir une Rth inférieure ou créer un panneau à
charge élevée dans une zone ou il y a peu de passage
ou d'occupation qui peut donc avoir une Tsurf de dalle plus
élevée afin d'obtenir les émissions nécessaires
Si cela ne suffit pas il faudra opter pour un chauffage d'appoint
(radiateur ou autre...) pour couvrir les déperditions.
Conception et dimensionnement
La température de départ. La température
de condensation devrait être de l'ordre de 35°C à
40°C avec un maximum de 45°C. Conformément au
DTU, la température du fluide chauffant ne doit pas excéder
50°C
L'émission d'un plancher chauffant doit être égale
aux déperditions nominales de la pièce pour la
température extérieure de base du lieu de construction.
Les déperditions thermiques du plancher étant
neutralisées par les tuyaux chauffants, il y a lieu de
les déduirent des déperditions totales.
Les tuyaux chauffants ayant des émissions de chaleur
vers le bas doivent donc être prisent en compte pour le
calcul du débit d'eau du plancher chauffant.
Lorsque la dite pièce se trouve sous une pièce
ayant elle aussi un plancher chauffant, celui ci rayonne vers
le bas et donc occasionne un apport thermique qui doit être
pris en compte et venir en déduction des déperditions
totales de la pièce de dessous à condition que
la Ti (température intérieure) soit à peu
près la même.
Prendre comme valeur de rayonnement vers le bas ; 9 W/m²
pour une dalle en béton standard de 15 à 20 cm
avec 2 cm d'isolant, 5 W /m² pour une épaisseur
d'isolant de 4 cm et 3,6 W/m² pour une épaisseur
d'isolant de 6 cm. Cet apport thermique ne pourra être
pris en compte que pour la surface utile du plancher chauffant
de la pièce du haut (surface utile = surface de la pièce
- les emprises au sol). Choix de la température moyenne
Tm
Pour le choix de la température intérieure, il
faut savoir qu'il y a une différence entre la température
mesurée et celle ressentie. Ainsi avec une Ti plus basse,
le plancher chauffant procure une température de confort
supérieure. On considère que la Ti avec un plancher
chauffant, peut être de 2°C inférieure à
celle retenue pour un chauffage par convection (radiateurs ou
convecteurs)
Installation
Les tubes doivent être fixés et respecter un certain
pas. Ce dernier se détermine pièce par pièce,
en fonctions des calculs thermiques effectués. La valeur
du pas est comprise entre 50 mm et 350 mm.
Le réseau de tubes s'effectue soit en serpentin, soit
en spirale (également appelé escargot).
Le réseau de tubes en matériaux de synthèse
s'effectue le plus souvent en escargot car la chaleur à
diffuser est mieux répartie sur l'ensemble de la surface
de la pièce. Pour le plancher chauffant avec une PAC
sol/sol, le réseau s'effectue le plus souvent en serpentin,
pour limiter la perte de charge.
Une concentration de tubes en ces endroits permet de créer
un "bouclier thermique" compensateur. L’intérieur
de la pièce, peu déperditif, est chauffé
par les tubes de retour posés en parallèle, plus
espacés et véhiculant une eau moins chaude
----------
Sécurité thermique
Elle est assurée à deux échelons de température
: 1- à 50°C, un dispositif doit limiter la température
du fluide chauffant à ce seuil. Ce dispositif y est généralement
intégré à la régulation, c’est
le limiteur maximum de température, fonction assurée
par la sonde de départ fluide ou par un aquastat particulier.
1- à 65°C, un dispositif de sécurité
indépendant de la régulation avec réarmement
manuel doit entraîner l’arrêt de la fourniture
de chaleur dans le circuit de panneaux. Ce dispositif doit pouvoir
fonctionner même en l’absence de courant ou de fluide
moteur.
LE
PLANCHER RAFRAICHISSANT |
En été, la technique du rafraîchissement
consiste à faire véhiculer dans les tubes de l'eau
à une température inférieure à la
température ambiante (en moyenne 18 à 20°c)
. La chaleur de la pièce est ainsi absorbée par
le sol.
Le sol reste tempéré (22 à 23°C en
moyenne), ce qui garantit le confort du pied aussi bien que
l'absence de risque de condensation en période de forte
humidité.
La production d'eau froide pourra être installée
dès l'origine ou par la suite.
Dans le cas du plancher rafraîchissant, il y a risque
d'apparition de condensation à la surface du sol si la
température ambiante s'abaisse au-dessous du seuil de
température qui correspond au point de rosée.
Le point de rosée est fonction notamment de la quantité
d'eau en suspension dans l'air sous forme de vapeur d'eau. Plus
la quantité d'eau contenue dans l'air est grande, plus
le point de rosée est élevé.
Températures et humidité
Sur le plan du confort, deux à
trois degrés de moins au centre d'un local traité
suffisent.
Inutile de vouloir aller au-delà en habitation, un écart
pieds/tête trop élevé risque de
mécontenter les gens, le rafraîchissement
sera mal ressenti (conformément études Costic).
Confort
d'été en plancher rafraîchissant |
Température
air ambiant |
25°C |
Température
des parois extérieures |
23°C |
Température
résultante |
24°C |
Température
superficielle de plancher |
20°C |
Température
moyenne du fluide |
15
à 16°C |
CAPACITES D'ABSORBTION
:
- une absorption d'environ 25
à 30 W/m² en rafraîchissement -
sol rafraîchissant peut absorber au maximum 35
à 40 W/M2.
- une émission de froid de 6
à 7 W/m².k à soustraire de l'ambiance
- un abaissement de 2 à
3°C au centre du local
Cette moindre capacité s'explique par le nécessaire
maintien du sol à une température suffisante (généralement
22 à 23°C pour garantir le confort de l'usager et
empêcher les risques de condensation, mais également
par un plus faible coefficient d'échange superficiel
(environ 6,5 W/m2/°C en moyenne contre 12,2 W/m2/°C
pour le chauffage).
A noter cependant :
- un risque certain de condensation si
l'air contient entre 15 et 20 gr d'eau/kg d'air sec
- prévoir une sonde de limitation
basse (à vérifier sur le diagramme de Mollier
pour déterminer le seuil de cette valeur).
- inutile d'augmenter le débit
dans les boucles, le plafonnement est vite atteint, plutôt
resserrer le pas de pose et bénéficier
en chauffage d'une valeur de température de départ
plus basse. Un brassage d'air dans
les locaux est bénéfique dans le sens où
l'on limite la stratification des couches de températures.
Dans ce cas, ne pas dépasser 0,3 à 0,4
m/sec. de vitesse de soufflage.
Principes
Le principe de fonctionnement est inversé, le plancher
intérieur absorbe les calories et le capteur extérieur
les diffuse dans le sol. Le plancher peut rafraîchir jusqu'à
4°C par rapport à l'extérieur. Il faut faire
circuler dans le plancher de l'eau de 16°C à 18°C
sauf en région méditerranéenne (22°C,
bien que les besoins en rafraîchissement soient plus importants).
En effet, le risque de condensation est plus élevé
dans les régions côtières où le taux
d'humidité est important. Par conséquent, une
régulation anti-condensation est indispensable.
Dimensionnement
Le plancher chauffant-rafraîchissant est donc calculé
pour le mode chauffage et adapté pour le mode froid.
La puissance d'absorption surfacique d'un plancher rafraîchissant
est de l'ordre de 25 W/m² avec du carrelage comme revêtement
de sol.
Les règles de conception du plancher chauffant sont
applicables avec des spécifications précises à
respecter pour le mode rafraîchissement.
Pour les planchers réversibles, les chapes en anhydrites
ne sont pas autorisées. De même les planchers réversibles,
en dalle pleine ne seront pas utilisés.
La résistance thermique au-dessus du tube ne devra
pas dépasser 0.13 m².K/W (0.09 m².K/W pour
le revêtement de sol et 0.04 m².K/W pour la dalle
proprement dite).
Les pièces équipées soient en moquette
ou en parquet, les salles d'eau, la cuisine doivent être
condamnées en mode rafraîchissement. Par conséquent,
des boucles spécifiques doivent permettre d'alimenter
ces pièces.
Dernière mise à jour :
|