Calculer un plancher chauffant n'est pas si facile, car une
multitude de facteurs rentrent en ligne de compte selon différents
paramètres de base tels que : la température de départ
du fluide chauffant, la chute de température entrée/sortie dans
la boucle, le mode de pose du plancher chauffant, le diamètre
du tube, etc.
Ce programme de calcul THERMASOL fonctionnant sur
Excel permet de dimensionner les installations de panneaux chauffants
dans des installations de chauffage par le sol.
Ce programme permet de calculer très rapidement :
- Les pas
de pose des tubes chauffants (les écartements entre les tubes
des panneaux chauffants)
- Le linéaire de tubes chauffant à installer dans un chauffage
par le sol.
- Les émissions thermiques des planchers chauffants en fonction
de différents paramètres tels que les températures du fluide
chauffant, du diamètre des tubes chauffants et du mode de
pose.
- Le contrôle
de la température de surface du plancher chauffant.
- Le calcul des pertes de charge des boucles chauffantes avec
le contrôle des vitesses de passage.
- Les émissions
thermiques en mode rafraîchissement avec contrôle de la température
de surface de sol.
Il s'applique sur tous les types de panneaux chauffants
et tient compte tout particulièrement des conditions de fonctionnement
(Paramétrages réglables), telles que :
- la température du fluide chauffant (départ et retour)
- le mode de pose de chaque panneau chauffant
- la température
du fluide de départ en mode rafraîchissant.
- la conductivité
du béton d'enrobage (W/ m.K)
- du diamètre et du type de tube chauffant (PER, cuivre,
acier, etc.)
- les températures ambiantes des locaux attenants à la dalle
chauffante
- la limite de température superficielle surface de sol.
- la limitation du pas (Distance maximale entre 2 tubes)
Des modules de calculs complémentaires sont incorporés
au programme, à savoir :
- Une bibliothèque de différents modes pose
de planchers chauffants.
- Une liste
constituée de 60 canalisations réparties sur 5 catégories
de réseaux.
- Une feuille de calcul d'équipements annexes (Vase
d'expansion, soupape, etc.)
Le programme de calcul est pourvu d'une commande
barre personnalisée donnant accès aux différentes procédures,
boîtes de calculs et macro-commandes.
Les fichiers de travail sont créés séparément permettant
d'alléger le stockage des données.
PRESENTATION DU PROGRAMME
DE CALCUL |
Définition des différents
types de planchers chauffants
La plus grande partie des émissions se font par
le sol car la pose d'un isolant sous les tubes est pratiquement
systématique.
Répartition de flux de chaleur d’un panneau chauffant.
Exemples de mode pose ou types structures de planchers chauffants
Inertie thermique ("temps de réponse thermique",
pour plus d'exactitude) relativement plus faible du fait de
la faible épaisseur (de 6 à 8 cm en règle générale) de
la dalle chauffante (chape) bien isolée en sous face.
|
|
Pose
sur terre plein |
Pose sur dalle
intermédiaire |
Le coefficient d’échange de chaleur au travers
d’un plancher chauffant basse température ne dépasse pas généralement
11 W/m²·K (Tout dépend du mode de pose), ce qui signifie que
les puissances émises avec une température superficielle du
sol limité à 28°C seront tout au plus :
- Température
ambiante de 18°C (Delta T 10°C) = 110 W / m2
- Température ambiante de 20°C (Delta T 8°C) = 88 W / m2
Résistances thermiques & revêtements
de sol
Nota : Parquets bois sur un plancher chauffant, les
précautions à prendre
Parquets
collés
On devra s'assurer au préalable à la pose que
la résistance thermique du revêtement prévu n'excède pas 0,15
m² K/W.
La température de surface du parquet doit être
inférieure à 28 °C.
La pose de parquets en bois de bout n'est pas
admise sur sol chauffant.
Ces dispositions sont prévues en vue de stabiliser
le support à la teneur en eau correspondant à ses conditions
ultérieures de service voisines de 2 % et d'éviter une migration
ascendante d'humidité.
Parquets
flottants
Se référer à la norme NF P 63-204 (Référence DTU
51.11).
Dans le cas où le fabricant autorise une pose sur
sol chauffant, quelle que soit la saison, il y a lieu, préalablement
aux travaux de parquetage, de mettre en route le chauffage pendant
trois semaines au moins.
La pose du parquet est alors réalisée en respectant
les dispositions particulières telles que définies dans la norme
NF P 63-204-1 (Référence DTU 51.11).
Parquets
sur lambourdes
Ce type de revêtement ne peut en aucun cas être
employé avec un sol chauffant, en effet l'espace d'air entre
la face intérieure des lattes et le sol chauffant présenterait
une résistance thermique beaucoup trop importante.
Bibliothèques des différents types de planchers
chauffants
Ce programme comprend une feuille de données des
modes type de pose de planchers chauffants.
Les modes de pose prédéfinis sont :
- Les planchers
sur terre-plein
- Le plancher sur porche
- Le plancher
sur sous-sol
- Le plancher intermédiaire
- Le plancher sous combles
- Le plancher sous terrasse
Dans la feuille de calcul des planchers chauffants
il suffit simplement d’entrer le code du mode de pose.
Pour chacun des modes de pose prédéfinis, l'utilisateur
peut modifier les différents éléments constituant la dalle en-dessous
et au-dessus du tube, en introduisant l'épaisseur du composant
en cm (ou la résistance) et le lambda.
La feuille de calcul permet de calculer la répartition
d’émission de chaleur vers le haut et le bas en fonction du
mode de pose dans le panneau chauffant.
Eventuellement l’utilisateur peut rajouter d’autres
types de mode de pose.
Dimensionnement des planchers chauffants
Température ambiante du local
Le plancher chauffant/rafraîchissant se comporte
comme un grand radiateur au sol. La chaleur, diffusée par rayonnement,
est homogène dans toute la pièce. Avec la suppression de zones
froides, ce mode de chauffage permet d'obtenir la même sensation
de bien-être à 18°C qu'avec un autre type de chauffage à 20°C
(sécurité thermique). Un abaissement d'un degré de la température
ambiante générant 7% d'économie d'énergie (source Adème), le
rapport qualité-prix-exploitation du plancher chauffant/rafraîchissant
est particulièrement intéressant.
Température superficielle de planchers
chauffants
La température superficielle maximale du sol en
France est fixée par décret à 28°C en tout point du local pour
une température intérieure de 19°C (DTU 65.8).
La norme européenne donne des valeurs un peu plus
importantes, 29°C et même 35°C pour les zones de bordure pour
une température intérieure de 20°C.
Température du fluide chauffant
Le choix de la température de départ du fluide
n'est pas aussi facile qu'il y parait. La température de départ
va influencer :
- la température
superficielle du sol
- les émissions
thermiques hautes du plancher chauffant, donc, la longueur
de la boucle et par conséquent le pas.
Dans tous les cas, la température maximale du fluide
ne devra pas excéder 50°C (DTU 65.8)
La chute de température d'un plancher chauffant
se fait sur une plage de 5 à 10°C et plus généralement 8 à 10°C.
Si la température superficielle du sol dépasse
28°C il y a lieu de prendre une température de départ du fluide
inférieure ou d'augmenter la chute de température du fluide.
La température de départ de l'eau : 50°C maxi,
ce qui donne une température moyenne, avec une chute de 10°C,
de 45°C. Afin de ne pas risquer de dépasser la température superficielle
du sol, fixé par décret à 28°C.
Les températures moyennes généralement utilisées
sont : 35, 40 et 45°C ce qui permet aussi d'abaisser le coût
d'exploitation. Ces températures ne sont pas des obligations,
il est tout à fait possible de baser une étude sur une température
de départ de 36°C (généralement on ne descend pas en dessous
35°C) et d'adopter une chute de 8°C ceci donne alors une température
moyenne de 32°C.
Il faut savoir qu'en moyenne la température de
la peau chez l'homme est d'environ 31°C il est donc difficile,
par simple contact, de détecter la présence d'un sol chauffant,
on peut tout au plus constater que le sol n'est pas relativement
froid.
Inertie
Le chauffage par le sol est intéressant (tant au
niveau du confort que de la consommation) :
- dans des locaux situés au-dessus de locaux chauffés,
- non soumis à des apports de chaleur importants et variables
(occupants, soleil, ...),
- à usage
continu (de type hébergement).
Par exemple, le chauffage par le sol ne convient
pas vraiment pour une école dont le temps d’occupation et les
apports de chaleur gratuits (élèves, ensoleillement) sont importants.
Pas plus pour un restaurant. Il ne convient pas non plus pour
tout local fortement ensoleillé.
Par contre, il convient tout à fait dans les locaux
de grande hauteur (atrium, local avec mezzanine, etc.) pour
lesquels la stratification des températures devient importante
dans le cas d'un chauffage par convection.
Pas de pose
On appelle le "pas", l'écartement
en centimètre qu'il y a entre les tubes du panneau.
Prévoir une boucle minimum par pièce, ce qui permet
d'avoir une indépendance et donc une possibilité d'adapter chaque
pièce au confort souhaité. Dans la mesure du possible il faut
essayer de ne pas avoir de boucle commune à plusieurs pièces
car sinon il y a interdépendance, ce qui génère des problèmes
d'équilibrage pour obtenir la température d'équilibre thermique.
Dans le cas du plancher avec fonction réversible,
les calculs de pas seront faits en respectant la température
maximale de sol de 28°C en tout point et ce pour la température
extérieure de base.
Feuille de calcul
Toutes les cellules placées dans les colonnes en
couleur grises sont paramétrées. Les résultats s'affichent instantanément
par calcul automatique.
Les valeurs limites s’affichent en couleur rouge
Module d'indexation de la table réseaux
L'affichage et l'imputation éventuelle des types
de réseaux se font par l'intermédiaire d'un module spécifique.
Les types de canalisations intégrées dans le programme
HydroExcel pour le calcul des pertes de charge, sont :
- Tube acier noir T1 et T2 (utilisation classique) - Diamètre
DN12 à DN50
- Tube acier
noir T3 - Diamètre DN12 à DN50
- Tube cuivre
(usage courant) - Diamètre DN10 à DN 50/52
- Tube cuivre selon normes Européenne série X, Y ,Z - Diamètre
4 à 42 mm
- Tube polyéthylène (PER) - Diamètre DN12 à DN 25
Les tubes en matériau de synthèse sont plus faciles
à manœuvrer que les tubes en acier. Fournis en couronnes de
différentes longueurs pour une plus grande commodité, ils évitent
les raccordements dans le sol contrairement aux soudures
qui étaient faite sur le tube acier.
Diamètre des tubes
Les canalisations en tube cuivre qu'il est possible
d'utiliser sont 10x12, 13x16, 16x20 et 20x25
Les canalisations les plus utilisées les tubes
PER en Ø 13x16 et 16x20.
L'émission thermique d'un tube 13x16 sera
moindre que pour un tube de 16 x 20 (-5% à -10% en moyenne
en W/m°C).
Les longueurs de tubes qu'il faut de dépasser sont
:
- 160 m pour du tube 16x20.
- 120 m pour du tube 13x16.
Le risque d'entartrage par les boues de chauffage
des canalisations sera réduit avec du 16x20.
La perte de charge de la boucle la plus défavorisée
ne doit pas dépasser 500 mbar si possible pour réduire
les coûts de consommation d’électricité.
La partie de tuyauterie alimentant un panneau et
traversant un autre panneau est appelée ' passage '. L'émission
de ces tuyauteries vient donc en déduction des besoins calorifiques
à assurer par le panneau qu'elles traversent.
Calcul des pertes de charge
Sur la même feuille de travail les pertes de charge
des boucles de chauffage par le sol sont calculées automatiquement.
Vous pouvez également choisir l'unité de pression
de votre choix dans l'étude :
- Pascal
- DecaPascal (10 Pa)
- mm d'eau (9.807 Pa)
- mbar (100 Pa)
- Kilo Pascal (1000 Pa)
- Psi, Pound per square inch (6896.47 Pa)
- Bar (100000 Pa)
Feuille de calcul d'équipements
annexes
Dans le programme Thermasol, une feuille de calcul
complémentaire totalement programmée peut être insérée dans
le fichier de travail.
Cette feuille permet de dimensionner les équipements
complémentaires dans une installation thermique, à savoir :
- Le ou les vases d'expansion (fermé ou ouvert)
- La ou les soupapes de sécurité.
- La bouteille
casse pression ou bouteille de découplage hydraulique.
- Le volume d'eau tampon dans une installation d'eau glacée
pour assurer le bon fonctionnement des refroidisseurs de liquide.
- Le calcul
automatique de la contenance en eau de l'installation, de
la surface de calorifuge et de la peinture pour les travaux
de sous-traitance par exemple.
Planchers en mode rafraîchissant
Le plancher rafraîchissant est limité dans sa possibilité
à refroidir l'air ambiant et ceci pour plusieurs raisons :
- d’empêcher les risques de condensation de l'humidité
de l'air à la surface du sol.
- un plus faible coefficient d'échange superficiel
(environ 6,25 W/m2/°C en moyenne contre 11,6 W/m2/°C
pour le chauffage). Le sens du flux thermique vers le haut
est réduit, la résistance thermique superficielle
est plus importante (1 / 6,25 = 0,16 m².K/W contre 1
/ 11,6 = 0,086 m².K/W) ce qui réduit de façon
significative les valeurs du coefficient surfacique.
- l'écart moyen des températures est moins
important qu'en chauffage, ce qui réduit encore la
possibilité d'absorber les apports thermiques.
Règles
à respecter pour les planchers réversibles
-
Les isolants thermiques à base de matières
plastiques alvéolaires sont seuls utilisables (polystyrène
expansé, polystyrène extrudé, mousse
de polyuréthanne).
-
Pour éviter tous risques de condensation sur les
réseaux de distribution et tubes départ/retour
vers le plancher prévoir si nécessaire un
calorifuge.
-
La résistance thermique au dessus du tube ne dépassera
pas 0,13 m².K/W (contre 0,15 m².K/W pour un plancher
fonctionnant en mode chauffage exclusivement), celle des
revêtements de sol, situés au-dessus des éléments
chauffants, étant limitée à 0,09 m².K/W
et celle de la dalle proprement dite à 0,04 m².K/W.
-
Les dalles ne doivent avoir pas une trop forte inertie thermique.
Il est donc nécessaire de limiter leur masse surfacique
(masse comptée au dessus de l'isolant) augmentée
de celle du revêtement de sol associé à
160 kg/m².
-
Les différents locaux équipés d’un
plancher rafraîchissant doivent être ventilés
correctement.
-
Le circuit de départ doit comporter un dispositif
limitant la température de l’eau à l'entrée
des panneaux rafraîchissant en période estivale.
Cette température est définie en fonction
de la situation géographique selon le tableau ci-dessous.
Lieu géographique en France |
Température minimale de départ du fluide |
Zone
côtière de la Manche, de la mer du Nord et de l'océan
atlantique au nord de l'embouchure de la Loire, largeur
30 kms |
19 °C |
Zone
côtière de l'océan atlantique au sud de l'embouchure de
la Loire et au nord de l'embouchure de la Garonne, largeur
50 kms |
20 °C |
Zone
côtière de l'océan atlantique au sud l'embouchure
de la Garonne, largeur 50 kms |
21 °C |
Zone
côtière méditerranéenne, largeur 50 kms |
22 °C |
Zone
intérieure |
18 °C |
- Les circuits
pièces humides seront fermés en été.
- Si on utilise des régulations individuelles dans certaines
pièces, la consigne d'été des thermostats d'ambiance des régulations
individuelles ne descendra pas au dessous de 24 °C par système
change-over.
- Une installation
de climatisation doit comporter si possible par local desservi
un ou plusieurs dispositifs d'arrêt manuel et de réglage automatique
de la fourniture de froid en fonction de la température intérieure.
Calcul du plancher rafraîchissant
La solution la plus utilisée est de ne pas tenir
compte du mode rafraîchissant et de dimensionner le plancher
pour le mode chauffage, ce qui n'est pas forcément la meilleure
méthode mais la plus simple.
La capacité du plancher, en mode rafraîchissant,
à absorber l'énergie générée par les apports thermiques est
bien inférieure à la capacité à émettre, en mode chauffage,
pour couvrir les déperditions thermiques,
Le coefficient d’échange de chaleur au travers
d’un plancher rafraîchissant ne dépasse pas généralement 7W/m²·K
(Tout dépend du mode de pose), ce qui signifie que les puissances
émises seront tout au plus :
- Température ambiante du local : 24°C (Delta T 18 /
21°C) = 31 W / m2
- Température ambiante du local : 27°C (Delta T 18 /
22°C) = 49 W / m2
- Température ambiante du local : 28°C (Delta
T 18 / 22,5°C) = 54 W / m2
Il est peut être bon, lors des calculs de dimensionnement
des grilles pour le chauffage, de prendre en compte le fait
que le plancher fonctionnera aussi en mode rafraîchissant.
L’écart moyen des températures entre l’aller et
le retour est plus faible qu'en chauffage puisque la température
du fluide est limitée vers le bas pour cause de condensation.
En rafraîchissement, la densité de tube devrait être plus importante
qu'en mode chauffage.
Seulement, si le calcul en chauffage est fait à
partir d'une température de départ la plus basse possible, la
densité de tube sera probablement maximale dans les pièces ayant
les charges calorifiques les plus importantes (les pièces humides
n'étant pas prisent en compte puisque le rafraîchissement de
ces dernières est déconseillé pour cause de risque augmenté
de la condensation) cette densité ne pourra pas être augmentée.
Mise à part la température du fluide, il reste encore un paramètre
sur lequel on peut agir afin d'augmenter l'écart moyen des températures.
Ce paramètre est le débit. Comme la puissance thermique
n'est pas proportionnelle au débit, une augmentation de 50%
de débit n'augmentera pas pour autant la capacité d'absorption
du plancher mais il va malgré tout légèrement creuser l'écart
moyen des températures.
Toutes les cellules de calcul en bleu violet sont programmées.
Dernière mise à jour :
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