Pour les fluides compressibles (air, gaz, vapeurs, etc.), les paramètres
" volume, masse volumique, viscosité ", varient
de façon très sensible en fonction de la pression
et de la température d'utilisation.
La masse volumique d'un gaz, qui suit la loi de Mariotte, est donnée
par la formule suivante :
- r = masse volumique du gaz en kg/m 3
- mM = masse molaire du gaz(kg/kmol)
- P = Pression absolue (Pa)
- T = Température absolue (K)
Pour les gaz de référence situés à
0°C et 101325 Pa
Débit de correction (température
et pression) |
Masse volumique
Cette masse volumique w est exprimée en kg/m3 et a pour
expression
- Mref = masse volumique du gaz exprimée en kg/m3
(à 0°C sous 101325 Pa)
- P = pression relative d'utilisation du fluide en Pa
- t = représente la température de l'air
en degrés C
- Pb = la pression barométrique moyenne en Pa à
l'altitude A considérée.
Débit volumique (Correction par rapport au débit
de base)
En énonçant une unité de débit d'écoulement tel que le m3
normal d'un fluide gazeux, il y a deux paramètres qui sont critiques
lors de la définition de l'unité débit. Ce sont la
pression et la température.
Globalement, la pression est toujours 1013,25 mbar (KPa), 760 mm
hectogrammes ou 14,7 psia, qui sont tous équivalents. Cependant,
la température standard change d'un pays à l'autre modifiant
de façon significative le débit réel.
En Europe
Le volume de référence ou Le Normal mètre/cube
est souvent caractérisé par l'abréviation
m³(n) où anciennement noté Nm³/h.
Cette indication signifie que le mètre cube est déterminé
dans les conditions de température à 0°C,
sous une pression absolue de 101300 pascals, c'est à
dire sous la pression atmosphérique normale au niveau
de la mer.
Au USA
Les débits de gaz sont mesurés à 70° F (21.1° C, 294,25 K)
à 14,7 psia. (1013,25 mbar). Dans ces conditions, la pression est
constante mais le différentiel de température génère
une différence d'écoulement approximativement de 7,7% si aucune
conversion de volume n'est faite sans prendre en compte ce changement
de température. Ceci est encore plus confus chez les fabricants
de l'équipement en utilisant différents noms pour la même unité
ou le même nom pour les différentes unités.
Dans les conditions de température et de pression d'utilisation,
la correction du débit-volume par rapport au débit
de référence est effectuée par la formule suivante
:
- Qc = débit-volume corrigé en m3/h (mesuré
dans les nouvelles conditions de base)
- Q = débit-volume de référence en
m3/h (Soit sous une pression atmosphérique de 101325 Pa)
- t = représente la température de l'air
environnante en degrés C
- P = pression relative d'utilisation du fluide en Pa
- Pb = la pression barométrique moyenne en Pa à
l'altitude A considérée.
V1 = (V2 x T1) / T2
Avec :
- V = Débit de gaz
- T = Temperature (Kelvin)
Contrairement aux calculs des pertes de charge pour les fluides
liquides (considérés pratiquement comme incompressible)
la perte de charge dû à l'écoulement d'un fluide
gazeux (air, gaz, vapeur, etc.) s'accompagne d'une expansion qui
se traduit par une augmentation du débit (c'est à
dire de la vitesse), une diminution de la masse volumique et une
augmentation de la viscosité dynamique :
Avec dans cette expression :
- DP1 = perte de charge uniquement linéaire
calculée comme si le fluide était incompressible
(pertes de charges singulières non comprises)
- PA = Pression absolue au point A, c'est à dire
à l'entrée de la tuyauterie, ou à l'origine
du tronçon considéré (pression absolue)
La pression atmosphérique dite "normale", c'est
à dire au niveau de la mer est de 101 325 Pa
Plus nous montons en altitude et plus la pression atmosphérique
diminue. Cette pression en fonction de l'altitude a pour valeur
:
- A = Altitude en m
- Pb = Pression atmosphérique à l'altitude
A en Pa
- 101325 = Pression atmosphérique au niveau de la mer
Gain (ou perte) de pression dû au dénivelé
(Circuit ouvert) |
Le gain (ou cette perte) de pression relative sera pris en compte
pour l'évaluation des pertes de charge sur les circuits ouverts,
comme par exemple une alimentation gaz.
avec :
- G = Gain ou perte de pression en mmCE
- H = Différence de hauteur en m
- wair = masse volumique de l'air ambiant, exprimée en
kg/m3 (selon le niveau d'altitude)
- wg = masse volumique du gaz, exprimée en kg/m3 (selon
la température et la pression d'utilisation)
Groupe de compression gaz |
Dans les programmes de calcul AeroGaz
et ThermGaz, il y a un module
de calcul complémentaire qui vous permet à partir
d'un débit de gaz au choix et d'une pression réseau
à créer, d'estimer la puissance motorisée du
groupe de surpression par calcul effectué sur la transformation
adiabatique (travail effectué par compression sur le gaz)
Par exemple pour un débit d'air sec de 422 m³(n)/h
avec la mise en pression à 7 bar relatif, l'énergie
utile absorbée sera de 39,026 kWh.
C'est cette énergie qui sera à évacuer en
considérant que le groupe de surpression fonctionnera à
pleine puissance pendant 1 heure.
La puissance nominale du moteur doit être supérieure
ou égale à cette puissance. Les puissances moteurs
sont normalisées.
Le dimensionnement de l'installation électrique sera effectué
avec :
- une puissance nominale moteur de 45 kW.
- une puissance électrique disponible de 55,94 kVA (puissance
apparente) en Tri 400 V + terre
- un cable d'alimentation déterminé sur la base
d'un courant électrique de 80,74 A.
Dans le cas présent le moteur ne fonctionnera pas à
pleine charge, il fonctionnera à 86,7% de sa puissance nominale.
La consommation réelle d'énergie électrique
sera de 48,51 kVA (Kilo Volt Ampère par heure). C'est cette
valeur qui sera utilisée si l'on veut effectuer un bilan
annuel de consommation d'énergie électrique.
Cela est bien entendu q'une évaluation (les rendements des
groupes de surpression varient selon les fabricants), mais ces données
seront très utiles lors d'un avant projet ou d'une estimation
de prix notamment sur le coût de de l'installation électrique
et de l'équipement de l'évacuation de chaleur (installation
de ventilation ou de climatisation)
Dernière mise à jour :
|